Nouvelle-Écosse

Portrait général

Province la plus populeuse des Maritimes, la Nouvelle-Écosse est aussi le berceau de l’Acadie et du Canada.  En effet, c’est dans cette province que prend racine la colonie française de Port-Royal en 1604. Quatre siècles plus tard, plus de 32 000 Acadiens et Acadiennes y résident toujours. Ils se retrouvent principalement dans la région du sud-ouest (Clare et Argyle), au Cap-Breton (Chéticamp, Isle-Madame) et à Halifax, mais aussi à Sydney, Truro, Pomquet, la région de la Rive-Sud, Chezzetcook et dans la Vallée d’Annapolis, où se trouve le lieu historique national de Grand-Pré.

Chiffres sur la francophonie

  • Connaissance du français : 96 085 personnes
  • Français langue maternelle : 33 345 personnes
  • Français première langue officielle : 30 250 personnes

Source : Statistique Canada, Recensement de 2016

Historique

Une centaine de familles françaises donnent naissance à l’Acadie au 17e siècle en s’établissant autour de Port-Royal, sur les rives de l’actuelle Baie de Fundy. En 1755, quatre décennies après la cession de l’Acadie à la Grande-Bretagne, les autorités britanniques déportent les Acadiens et les Acadiennes vers les colonies américaines et en Angleterre. À partir de 1764, on leur permet de revenir en Nouvelle-Écosse à condition de ne pas former de groupes suffisamment imposants pour constituer une menace. Les Acadiens se dispersent et s’établissent sur les côtes de la province. Le village de Pubnico, qui date d’avant la Déportation, voit les Acadiens s’y réinstaller à partir de 1767; des établissements voient le jour tout le long de la Baie Sainte-Marie entre 1768 et 1850. Au Cap-Breton, les Acadiens et Acadiennes créent les communautés à Chéticamp, Saint-Joseph-du-Moine et de l’Isle-Madame.

L’économie de l’Acadie de la Nouvelle-Écosse au 19e siècle tourne principalement autour de la pêche, des usines de transformation des produits de la mer, du bois et de la construction de bateaux. Au 20e siècle, des Acadiens de Chéticamp créent un des plus importants mouvements coopératifs de la province.

Créée en 1968, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse est le principal organisme porte-parole de la communauté. En 2004, l’Acadie de la Nouvelle-Écosse est l’hôte du troisième Congrès mondial acadien.

La vie en français

Éducation

  • Le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) compte 19 écoles de langue française, dont neuf dans le sud-ouest de la province (régions de Clare et d’Argyle), six dans la région d’Halifax et trois au Cap-Breton.
  • La Nouvelle-Écosse compte plusieurs centres de la petite enfance et garderies en français, dont Le Petit Voilier (Halifax), Papillons et Pissenlits (Pubnico-Ouest), Le jardin des petits (Tusket), La P’tite Académie (Pointe-de-l’Église), Notre Jardin d’Enfance (Meteghan), Les Petits Poussins (Chéticamp) et La garderie des Petites étoiles (Arichat).
  • Créée en 1890, l’Université Sainte-Anne offre des programmes de niveau collégial et universitaire ainsi que des formations aux immigrants à son campus principal de Pointe-de-l’Église et ses autres campus situés à Halifax, Petit-de-Grat, Saint-Joseph-du-Moine et Tusket.

Santé

  • Le Réseau Santé Nouvelle-Écosse maintient un répertoire des professionnels de la santé qui parlent le français : http://novascotia.ca/dhw/repertoire-sante/
  • Le IWK Health Centre de Halifax offre, dans la mesure du possible, des services en français ou de l’interprétation aux patients francophones. http://www.iwk.nshealth.ca/fr/page/information-pour-les-patients
  • Le Centre de santé communautaire Sacré-Coeur (Chéticamp) offre des services et des soins en français.
  • L’Hôpital général de Digby et le Centre de santé de Clare comptent des professionnels de la santé qui peuvent offrir des services et soins de santé en français.

Culture

Festivals

Centres communautaires et culturels

  • Le Centre communautaire Étoile de l’Acadie (Sydney)
  • Le Centre communautaire culturel La Picasse (Petit-de-Grat)
  • Le Centre culturel Les Trois Pignons (Chéticamp)
  • Le Centre communautaire francophone de Truro
  • Le Conseil communautaire du Grand-Havre (Halifax)
  • Le Centre scolaire-communautaire de Par-en-Bas

Médias

Outre un grand nombre de radios et de télés disponibles par câble, satellite et Internet, la Nouvelle-Écosse compte des médias locaux de langue française, dont:

  • Quatre radios communautaires (Halifax, région de la Baie Sainte-Marie, Chéticamp et Isle-Madame)
  • Radio publique : deux chaînes de Radio-Canada, Ici Première et Ici Musique
  • Un journal hebdomadaire provincial de langue française, Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
  • La télévision de Radio-Canada, à partir de Moncton

Affaires et commerce

Volet immigration

Emploi

  • L’industrie de la pêche et de transformation des produits de la mer
  • Secteur minier
  • Tourisme
  • La construction navale
  • Les soins de la santé
  • Technologie de l’information et de la communication

Services d’établissement

  • Situé à Halifax, Immigration francophone Nouvelle-Écosse offre des services gratuits d’accueil et d’intégration en français aux nouveaux arrivants.
  • Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) offre des services en immigration économique qui facilitent l’intégration des immigrants francophones sur le marché du travail. Les services sont offerts sans frais aux immigrants et immigrants potentiels francophones.
  • Le campus d’Halifax de l’Université Saint-Anne propose le programme Formation et Expérience de travail pour immigrants francophones. Ce programme leur permet d’améliorer leur niveau d’anglais pour obtenir un emploi; d’acquérir les outils et techniques pour faire une recherche d’emploi efficace et bâtir un nouveau réseau de contacts.

À quoi vous attendre

  • Climat : plutôt tempéré, ce qui signifie généralement des étés plus frais et des hivers moins froids. Le climat est humide, surtout dans les hautes terres du Cap-Breton. La côte ouest du Cap-Breton est reconnue pour ses suêtes, des vents très forts du sud-est.
  • Géographie : La Nouvelle-Écosse est une presqu’île reliée au Nouveau-Brunswick par l’isthme de Chignectou. Elle est bordée à l’ouest par la baie de Fundy, au nord par le golfe du Saint-Laurent et à l’est par l’océan Atlantique. La région la plus populeuse de la province est celle de Halifax, avec près de 300 000 habitants, suivie de loin par Sydney (un peu plus de 30 000) et Truro (23 000). Sur la côte ouest, la Vallée de l’Annapolis – où se trouve entre autres le site historique de Grand-Pré – est reconnue pour sa culture des fruits et légumes, tandis que la côte de Northumberland est connue pour ses plages de sable et ses eaux tempérées. Au nord-est, le Cap-Breton est montagneux et recouvert de forêts.
  • Accès : La Nouvelle-Écosse est accessible par la route à partir du Nouveau-Brunswick voisin. L’île du Cap-Breton est accessible par la chaussée de Canso, une digue qui traverse le détroit de Canso. Les deux principaux aéroports sont ceux de Halifax et de Sydney. Il existe également des services de traversier vers l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve.

En savoir plus

Les bons coups de la francophonie

  • En 2004, à l’occasion du 400e anniversaire de la fondation de Port-Royal, la communauté acadienne de la Nouvelle-Écosse a été l’hôte du 3e Congrès mondial acadien. La chanson-thème, Je reviens au Berceau de l’Acadie, a été composée et interprétée par le groupe Grand Dérangement, originaire de la Baie Sainte-Marie.
  • En 2016, au terme de trois années de démarches juridiques, la communauté acadienne a remporté une victoire devant les tribunaux en faisant invalider une réforme électorale qui éliminait trois circonscriptions acadiennes protégées (Clare, Argyle et Richmond).

Les principaux organismes francophones

Trois attractions francophones à voir absolument

  • Le lieu historique national de Grand-Pré évoque le souvenir de la Déportation des Acadiens et des Acadiennes. L’église-souvenir se trouve là où se dressait jadis l’église Saint-Charles-des-Mines, où furent emprisonnés les Acadiens en 1755 avant d’être déportés. Grand-Pré est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
  • Situé à Pubnico, le Village historique acadien de la Nouvelle-Écosse vous offre de découvrir la vie quotidienne des Acadiens et des Acadiennes au début du 20e siècle.
  • Le lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg, sur l’Île du Cap-Breton, reconstitue la vie de la garnison française de cette forteresse du 18e siècle.

Trois personnalités acadiennes de la Nouvelle-Écosse qui ont marqué l’histoire du Canada

  • Le père Léger Comeau (1920-1996) est un nationaliste acadien de premier plan de la deuxième moitié du 20e siècle. Président-fondateur du Club français de Halifax, il préside également la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (1965-1967) puis la Société nationale de l’Acadie (1978-1988).
  • Gérald J. Comeau, né à Meteghan Station en 1946, est député fédéral de South West Nova de 1984 à 1988, avant de siéger au Sénat du Canada de 1990 à 2013.
  • Le père Anselme Chiasson (1911-2004) est un ethnographe et folkloriste qui a été associé à la fondation de l’Université de Moncton et du Centre d’études acadiennes.