Fredericton

Portrait général

Bâtie sur les rives nord et sud du fleuve Saint-Jean, la capitale du Nouveau-Brunswick est située presqu’au centre de la province, deux heures à l’ouest de Moncton et une heure au sud d’Edmundston. Plus de 4 000 Acadiens, Acadiennes et francophones vivent à Fredericton, et 9 000 autres résidents et résidentes de la ville connaissent le français.

Chiffres sur la francophonie

  • Connaissance du français : 13 550
  • Français première langue officielle : 4 275
  • Français langue maternelle : 4 495

Source : Statistique Canada, recensement de 2016

Historique

Les rives du fleuve Saint-Jean sont habitées depuis très longtemps par les Malécites, qui appelaient ce cours d’eau Wolastoq (la belle rivière). L’explorateur français Samuel de Champlain atteignit l’embouchure du fleuve en juin 1604, mais n’y trouvant pas d’endroit idéal pour un établissement, il choisit de poursuivre sa route vers l’Île Sainte-Croix. Entre 1692 et 1698, le gouverneur français de l’Acadie, Joseph Robineau de Villebon, construisit le fort Saint-Joseph au confluent de la rivière Nashwaak.

Bien que la capitale de l’Acadie ait été transférée à Port-Royal en Nouvelle-Écosse, la région de Fredericton attira d’autres Acadiens et Acadiennes qui créèrent le village de Pointe Sainte-Anne en 1732. Une vingtaine d’années plus tard, cet établissement fut capturé et détruit par les Britanniques durant la Déportation des Acadiens.

À partir de 1783, la région accueillit plusieurs loyalistes britanniques ayant quitté les États-Unis après la guerre d’Indépendance ; deux ans plus tard, le gouverneur du Nouveau-Brunswick, Sir Thomas Carleton, choisit le site de Pointe Sainte-Anne comme site de la capitale de la nouvelle colonie. En tant que capitale, Fredericton acquit rapidement plusieurs institutions, comme l’assemblée législative provinciale (1788) et la future University of New Brunswick (1829). Site militaire de prédilection, la ville accueillit une garnison britannique jusqu’en 1869 et encore aujourd’hui, les Forces armées canadiennes ont une base militaire à Gagetown. Fredericton connaît aussi une prospérité aux XIXe et XXe siècles grâce à l’industrie du bois.

En 1969, la communauté francophone obtint une école de langue française, l’École Sainte-Anne, et c’est à Fredericton qu’eut lieu la XVe Convention nationale acadienne en 1972.

La vie en français

Éducation

  • Deux écoles couvrant respectivement la maternelle à la 5e année (des Bâtisseurs) et la 6e à la 8e année (les Éclaireurs), et une école secondaire (École Sainte-Anne). L’école primaire Arc-en-Ciel d’Oromocto est située à une vingtaine de minutes de route. Ces écoles sont membres du District scolaire francophone Sud.
  • Au niveau de la petite enfance, la garderie Au p’tit monde de franco est située dans le Centre scolaire-communautaire Sainte-Anne, tandis qu’une autre garderie est située dans l’école les Éclaireurs sur la rive nord.

Santé

Situé au Centre communautaire Sainte-Anne, le Centre de santé Noreen-Richard vise à offrir des services de santé primaires à la population francophone.

Les services de santé à Fredericton sont sous l’égide du Réseau de santé Horizon, qui fonctionne principalement en anglais mais s’est donné comme objectif de fournir des soins et une prise en charge dans la langue officielle préférée par le patient. Le réseau inclut notamment :

  • L’hôpital régional Dr Everett Chalmers
  • Le centre de santé communautaire du centre-ville de Fredericton
  • Les services mobiles d’intervention d’urgence de Fredericton

Culture et festivals

Le point central de la culture francophone à Fredericton est le Centre communautaire Sainte-Anne, qui regroupe une variété d’organismes à vocation culturelle, dont :

  • La troupe de théâtre communautaire Les fous de la scène
  • Rythmika, un club de gymnastique pour les jeunes fancophones
  • Le chœur de Soulanges, une chorale qui présente deux concerts par année
  • La bibliothèque Dre-Marguerite-Michaud
  • L’Oasis, un centre de ressources et d’activités pour le mieux-être des 50 ans et plus

D’autres associations gravitent autour du Centre Sainte-Anne, dont :

Médias

Outre un grand nombre de radios et de télés disponibles par câble, satellite et Internet, Fredericton compte une radio communautaire, CJPN 90,5 FM. Les francophones de la ville ont aussi accès à la Télévision provinciale de Radio-Canada, ainsi qu’à CBAF Ici Première et CBAL Ici Musique (à partir de Moncton).

Immigration

Emploi

Les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes qui souhaitent se renseigner sur l’immigration et la réinstallation dans la région de Fredericton peuvent consulter le site https://ignitefredericton.com/fr/nouveaux-arrivants/ (en anglais).

Parmi les ressources qui s’y trouvent :

  • Programmes et processus d’immigration
  • Séances d’information sur l’immigration
  • Guide à l’intention des nouveaux arrivants
  • Visa pour démarrage d’entreprise
  • Partenariat local d’immigration de Fredericton (PLIF)
  • Étudiants étrangers
  • Association multiculturelle de Fredericton
  • Emplois

Le Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick (CMNB) est un organisme bilingue sans but lucratif chapeautant les associations multi/ethno culturelles établies et émergentes, ainsi que les agences d’établissement de la province du Nouveau-Brunswick. Depuis 1983, il facilite les efforts de ses membres, des gouvernements et des communautés afin de faire du Nouveau-Brunswick une province de choix pour les nouveaux arrivants et les résidents en améliorant la valeur économique, sociale et culturelle de la diversité.

Services d’établissement en immigration

En savoir plus

Bons coups de la francophonie

  • C’est à Fredericton que s’est créée le Collectif économique d’innovation culturelle et identitaire (Céd’ici), une entreprise d’économie sociale francophone qui offre le service alimentaire dans quatre écoles de la région, le Caféd’ici (Centre communautaire Sainte-Anne) ainsi qu’un service de traiteur.
  • Fredericton a accueilli les finales des Jeux de l’Acadie à plusieurs reprises, notamment en 2001 et en 2017.